Après plusieurs années passées sur les bancs de la fac à étudier le droit, je me suis reconnectée à mes aspirations profondes en exerçant dans un secteur aligné avec mes valeurs écologiques. J’ai travaillé plusieurs années en magasin bio puis j’ai été ambassadrice zéro déchet pour une petite entreprise française.

Dans ce quotidien, je pensais que les discours sur la consommation raisonnée, l’importance du circuit-court, la nécessité de réduire nos déchets, l’urgence de modifier nos modes de vie allaient avoir un impact fort sur les consciences et permettraient de bousculer les systèmes pour que l’humanité change ses rapports au(x) vivant(s).

Jusqu’au moment où j’ai compris que ma mission n’était pas tout à fait là.

A la naissance de ma fille, j’ai senti que les enfants portaient en eux une capacité si grande à bousculer les futurs. J’ai ainsi compris que ma place était davantage à leurs côtés parce qu’il est bien plus simple de toucher le cœur et la sensibilité des enfants que celui des adultes.

Alors j’ai commencé par me former pour mieux les comprendre : leur développement, leurs capacités, leur langage… Plus j’en apprenais sur eux, plus je voyais l’étendue des futurs possibles.

J’ai ensuite questionné ma posture, ma pédagogie, mon approche et c’est au travers de la pédagogie par la nature que je me suis sentie la plus alignée. Une pédagogie active qui permet à chacun.e de se connecter à soi, aux autres et au vivant.

Courant 2022, j’ai co-fondé Poule Renard Vipère, une association créée pour développer des projets éducatifs en nature dans les Hautes-Alpes. Aux côtés d’autres pédagogues, j’anime ainsi des ateliers pour les enfants tout au long de l’année et nous portons, ensemble, un projet d’école de la forêt qui ouvrira ses portes en septembre 2024 et au sein de laquelle j’exercerais comme pédagogue et formatrice.

En parallèle, consciente que pour toucher un maximum d’enfants dans cette connexion au vivant, il faut d’abord qu’un maximum d’adultes soient outillés pour les accompagner, je créé Pédagogie du vivant. Entre partages d’expériences, supports de terrain et questionnements pédagogiques, mon souhait est d’offrir une boîte à outils suffisamment riche et variée pour que chacun.e y pioche ce dont il/elle a besoin.